lundi 30 décembre 2013

Petite pensée de fin d'Année !

"Petite philosophie
pour ceux qui veulent atteindre
le sommet
de la montagne"
Catherine Rambert
Pensée du 365e jour
30 décembre
 
Aller...
 
Aller vers la sagesse,
aller vers soi,
aller vers l'harmonie,
aller vers le bonheur,
aller vers son destin...
c'est accomplir le chemin de liberté
qui nous conduira au sommet de la montagne,
de notre montagne.
 
"FUN", Catherine Pulleiro


vendredi 27 décembre 2013

Paris s'illumine la nuit !

Paris est une ville-lumière que l'on découvre et redécouvre sans cesse selon les années, les saisons, les jours, les moments de la journée... Bref, en tout temps ! Chaque quartier, chaque rue, chaque place ou rond-point a ses particularités, ses habitants, ses commerçants... La Seine apporte aussi une certaine atmosphère par où elle passe. Le soir, les lumières des péniches se reflètent dans ses flots. Les lampadaires lancent leurs faisceaux lumineux et certains ponts et monuments s'illuminent sur plusieurs mètres. J'ai intitulé la photo ci-dessus "Limelight" en hommage à Charlie Chaplin pour son film "Les lumières de la ville". Film poignant et émouvant à la dimension du génie de son réalisateur. Sur cette photo, on est presque au coeur du Louvre car le Carrousel se situe face à la Pyramide, entre les ailes du musée.
 
Il y a le "Paris du jour" et le "Paris de la nuit". Les deux valent vraiment le détour. Le premier serait celui de Robert Doisneau ou d'Eugène Atget tandis que le second serait plutôt celui de Brassaï appelé "le Promeneur de la nuit" par Serge Sanchez dans son livre intitulé Brassaï (publié chez Grasset en 2010) : "Brassaï est entré dans la légende en se promenant. Dans les années 30, il arpentait des nuits entières un Paris qui rayonnait alors plus que nulle autre ville au monde. Guettant le surgissement d'une lumière, brasero de chantier ou enseigne publicitaire, cherchant l'angle sous lequel elle rendait le meilleur effet, il s'emparait avec jubilation d'une capitale que lui seul savait voir. La beauté reste inaccessible à ceux qu'elle n'a pas élus. Loin d'être le couronnement de nos scrupuleux efforts, elle surgit miraculeusement au détour de nos routes. C'est un don qu'il faut savoir accueillir." (Introduction, p. 11)
En cherchant la lumière ou les lumières, on redécouvre un monument que l'on pensait avoir en tête... Alors, les théories s'effondrent et l'on repart presque à zéro ! Une nouvelle dimension s'opère et un nouveau regard fait place à un regard nouveau...      
 
 
La photo ci-dessus présente l'avenue des Champs-Elysées et ses illuminations de Noël. Il s'agit d'une perspective donnant sur l'obélisque de la Place de La Concorde et juste à l'arrière une Grande Roue où les visiteurs peuvent avoir une belle vue sur la ville. 


La photo ci-dessus prise sur le parvis du Trocadéro offre une vue de la Tour Eiffel lorsqu'elle s'illumine entièrement. A cet instant, elle est d'une sublime élégance, très féminine et majestueuse. Un moment magique !
 

 
Les deux photos ci-dessus ont été prises ces jours-ci sur l'avenue des Champs-Elysées. La première dévoile les décorations du batiment correspondant au célèbre restaurant le Fouquet's tandis que la deuxième est une profusion de scintillements élaborée au niveau du rond-point des Champs-Elysées. Il est vrai que les fêtes de fin d'année sont particulièrement indiquées pour visiter Paris. Le village de Noël sur les Champs-Elysées offre de bons souvenirs...
 
 

jeudi 19 décembre 2013

Dans l'esprit de Noël !

Noël approche et une envie d'inspiration créatrice s'empare de moi... Je suis un peu sous influence car les villes présentent leurs décorations et leurs illuminations. Je remarque les couleurs utilisées et l'effort d'harmonisation pour la décoration des sapins. Je prends note avec mes yeux des associations de couleurs. Je découvre dans les magasins toutes les petites décorations qui me plaisent et pourraient offrir une belle photo. Au fur et à mesure des jours, l'inspiration créatrice se précise et je devine que le rouge sera une couleur dominante et que le blanc s'associera bien avec la couleur or. Puis, il y a de bonnes gourmandises chez les chocolatiers (papillotes, chocolats, smarties...) et les pâtissiers (Kouglof, gaufres...). Pour une inspiration de Noël, il faut aussi penser aux plaisirs des enfants alors il convient d'ajouter toutes ces petites choses qui ravissent les papilles... pour une photographie intéressante ! D'autre part, il faut penser à toutes les petites choses anciennes que l'on a à la maison dans tel ou tel coin et que l'on regarde à peine durant l'année. En somme, il faut fouiller dans les vieilles boîtes et les recoins pour redécouvrir des objets personnels. On trouve ou on ne trouve pas d'ailleurs ! Alors, la pensée se précise et l'on se demande ce qui peut bien encore représenter Noël... Ce n'est pas une mince affaire lorsqu'on n'y a jamais réfléchi avec précision... Evidemment, et le fleuriste ! Cette fameuse plante avec ses belles feuilles rouges que l'on appelle "poinsettia", il ne faut pas l'oublier ! Pour bien faire, j'ai acheté un mini-poinsettia (très économique) et une branche de sapin de Noël pour trois euros. Je me suis dit que cela fera bien l'affaire ! Je suis allée aussi à la mercerie pour acheter des cordonnets rouges, verts, argentés et dorés pour d'éventuelles suspensions à faire. En fait, il existe d'innombrables possibilités avec tout ce que l'on trouve chez les commerçants de la ville. Les supermarchés aussi présentent leurs décorations de Noël assez bon marché mais il faut opérer une sélection pour un budget raisonnable... Il y a les fameuses bougies qui représentent bien l'événement. A vrai dire, mes photos de Noël ont commencé avec des papillotes cosaques (chocolat ou pâte de fruit). Finalement, un sujet simple qui allait par la suite m'entraîner vers diverses associations et manipulations pour produire ces photographies. Tout n'a pas été réuni en une fois ou en une journée... les idées cheminent avec les jours.  
 
 
L'obtention des objets permet de connaître leur appellation : pompons, grelots, ornements de table, suspensions en forme de coeur ivoire ou de nounours rouge, etc. Tout un langage à apprendre ! Pour les fonds, j'ai opté pour du papier d'emballage relatif à Noël tandis que pour le support, il s'agit d'un tapis de plage, d'un papier d'emballage ou d'une feuille grand format de couleur or... Disons que je fais avec les moyens du bord pour un minimum de dépenses ! 
 
 
La photo ci-dessus a été réalisée dans le but de montrer des papillotes. Le petit Père Noël est en fait un support pour cure-dents mais c'est entre nous... Puis, il y a notre fameux tapis de plage que l'on pourrait prendre pour un set de table en bambou. Pour le reste, il s'agit d'une guirlande articulée rouge avec des étoiles, de pompons et de décorations de table en forme de sapin rouge. Les papillotes étant petites, les objets ajoutés doivent être assez proportionnels... De plus, je n'avais que 10 papillotes à disposition !
 


 
La dernière photo montre également une jolie boule en laine qui m'a été offerte par une amie japonaise (Keiko). La fabrication d'objets décoratifs liés à l'enfance fait partie de l'art traditionnel japonais. On utilise notamment ces objets lors de la fameuse photographie commémorative (généralement faite dans un studio photo) des âges suivants : 3, 5 et 7 ans (Shichi-go-san). Fête qui a lieu le 15 novembre de chaque année.
 

 
 Les photos présentées ici sont plus douces avec des tons blanc, or et argent. Le matériel est varié : ficelle recouverte de papier crépon blanc pour les suspensions (à faire soi-même), pinces blanches, guirlande perlée blanche, pétales argentés, boules en rotin, grosse boule brillante, grelots blancs, sapins brillants plats, ange métallique blanc plat inscrit "dream" (rêve), fleur en tissu brodée de brillants, oiseaux bien blancs et deux anges adorables. Il s'agissait ici de recouvrir la base (grande feuille blanche) et de cacher la ligne du fond horizontale. En brisant les lignes, l'aspect est plus doux ! 

 
 Pour terminer, voici trois idées de cartes postales. Si vous êtes créatif, vous pouvez fabriquer vos propres cartes de Noël ! Il faut pour cela un peu d'idée et s'y connaître en informatique notamment pour traiter vos photos numériques et ajouter du texte. Commencez en toute simplicité pour vous faire plaisir et persévérer dans le temps pour avoir un meilleur rendu.
 

Les deux photos ci-contre ont été prises dans la rue autour d'un manège pour enfants. Il faut parfois chercher ses sujets au bon endroit ! Une fois rentrée, l'ordinateur offre un énorme choix de police de caractères et de décorations variées. A vous d'harmoniser le tout selon votre niveau. C'est vrai que l'on n'obtient pas toujours ce que l'on aimerait... lorsqu'on débute mais en tout cas on s'en rapproche toujours un peu plus avec le temps. Joyeux Noël !
 

lundi 25 novembre 2013

Place aux catherinettes !

 Aujourd'hui, lundi 25 novembre 2013, il convient d'avoir une petite pensée pour la Sainte Catherine d'Alexandrie et la tradition des catherinettes qui s'appliquait aux jeunes filles célibataires de plus de 25 ans. Il convenait pour ses jeunes filles de porter un beau chapeau parfois exubérant aux couleurs jaune et vert : le jaune symbolisait le mariage raté tandis que le vert symbolisait l'espérance. "On disait qu'à vingt-cinq ans, on plaçait une première épingle sur le chapeau, à trente une deuxième ; la pose de la troisième épingle symbolisait l'achèvement de la coiffe : il était temps de trouver chaussure à son pied !". (Extrait du Livre de bord de toutes les fêtes de Claire Pinson).
De nos jours, la tradition est désuète sauf dans les maisons de couture qui perdurent la fête des catherinettes avec des défilés de mode ou entre amies pour le plaisir de s'exposer au regard des autres. Dans Paris, on peut trouver des cartes postales anciennes comme celles-ci, présentées ci-dessous. Le journal gratuit Direct Matin notait aujourd'hui cette courte prière des catherinettes : "Sainte Catherine, aide-moi. Ne me laisse pas mourir célibataire. Un mari, sainte Catherine, un bon, sainte Catherine ; mais plutôt un que pas du tout." Alors, espérons que les demoiselles ont trouvé leur prince charmant !
 

samedi 23 novembre 2013

La Baie de Somme, en Picardie !

A la recherche des oiseaux, il faut parfois se rendre près des côtes françaises, des estuaires, des marées, des parcs ornithologiques... L'objectif de ce petit voyage était le parc du Marquenterre connu pour la variété de ses oiseaux. Il est tout juste situé en bordure de l'estuaire de la Somme et offre un endroit idéal pour les amoureux de la Nature. La Baie de Somme a une superficie de 7200 hectares, ce qui fait d'elle le plus grand estuaire du Nord de la France. Cet endroit offre un espace vraiment vaste où l'on peut admirer des oiseaux en toute liberté à l'exemple des sternes qui viennent se poser dans l'estuaire à marée basse. Avant de pouvoir visiter le parc naturel, il fallait trouver un endroit où dormir. En regardant la carte, je découvris la ville du Crotoy qui me semblait le nec plus ultra car elle était située sur une pointe de la côte comme si elle dominait l'estuaire. Je ne fus pas déçue... "Over the years, the town of Le Crotoy has grown close to many visitors as a place where life is good. Like migrating birds, visitors, often come back and some even live here part of the year" (Guide pratique 2011).


En fait, cette région autour de l'estuaire est un régal de découvertes, de promenades en tout genre et de rencontres étonnantes. Tous les villages autour de l'estuaire nous dévoilent leurs particularités et leurs charmes. On dit de la Baie de Somme : "Quiconque y goûte un jour, y goûte pour toujours". Et, c'est vrai, elle est attirante, si attirante qu'elle  résonne dans notre mémoire juste avant  son oubli.  



La petite ville du Crotoy est tranquille et  reposante avec sa promenade surélevée en bordure de l'estuaire. Il y a des bancs et un petit square pour jouer aux boules. Il y a aussi un petit manège pour les enfants. C'est l'endroit idéal pour les personnes agées car ce petit centre avec hôtels et restaurants évite les grands déplacements. Puis, la vue de l'estuaire jusqu'à la rive opposée offre un panorama toujours mouvant : "Notre station vit au rythme des marées, c'est un site qu'il faut connaître, car l'imprudence peut parfois conduire au drame. A marée basse, la mer se retire à environ 14 km au large du Crotoy. A marée montante, elle fait le trajet inverse en 5 heures avec une intensité maximale entre 4 et 1 heure avant la pleine mer, en quelques minutes le courant entraîne tout sur son passage, encerclant les bancs de sable et les recouvrant de plusieurs mètres d'eau. A marée descendante : attention le courant porte au large. Le bassin des chasses : Chaque jour, 5 heures après la pleine mer, les portes du bassin des chasses s'ouvrent et libèrent des tonnes d'eau qui créent un violent courant" (Guide pratique 2011). On ne peut pas s'ennuyer car ce va-et-vient de l'eau est une compagnie ! La plage du Crotoy est faite de sable fin qui nous invite à de belles marches le long de l'estuaire. Il y a même une belle plage un peu plus loin...
 

Il est très facile d'occuper son temps autour de l'estuaire. On peut faire du vélo, faire de l'équitation, prendre le Petit Train à vapeur ou le bateau, ou encore monter dans une voiture à cheval. Les visites guidées sont un bon moyen d'appréhender la vie locale des gens ainsi que la vie secrète des animaux dans l'estuaire. C'est aussi une façon d'échapper en toute sécurité au caprice des marées !



L'église Saint Pierre du Crotoy peut surprendre le visiteur car des maquettes de bateaux, offerts par des marins en guise d'ex voto (à la suite d'un voeu), sont accrochés en suspension sous la voûte. Il ne faut pas manquer la chapelle de Saint Pierre dédiée aux marins où l'on trouve des maquettes de bateaux plus importantes qui sont portées par de jeunes marins lors de la procession de la fête de St Pierre et de la fête des mers. Une autre chapelle est dédiée à la Sainte Vierge : on y évoque la Grotte de Lourdes où la Sainte Vierge Marie se montra à la petite Bernadette du 11 février au 16 juillet 1858. En se promenant dans les rues, on découvre des peintures murales qui nous rappellent que cette petite ville adossée à l'estuaire est avant tout un port de pêche. Quand vient le soir, il faut jeter un oeil sur la couleur du ciel : le soleil qui plonge au loin dans l'estuaire offre de somptueuses teintes tandis que la station se pare de couleurs sombres. Le spectacle est magique !





 
N'attendons plus... Filons vers le parc ornithologique du Marquenterre où "L'homme et la nature se rencontrent". Le parc a été ouvert au public en 1973, on peut y aller toute l'année mais les oiseaux, eux, partent et viennent à volonté selon leur migration. Toutefois, certains oiseaux ont élu domicile dans le parc tellement l'endroit est agréable. Le parc est assez vaste entre plaines, étendues d'eau, parties boisées... A l'entrée, on reçoit un guide de visite qui nous aide à choisir notre parcours. Au total, il existe 3 parcours possibles : un parcours rouge d'une heure (2 kms), un parcours bleu de deux heures (4 kms) et un parcours vert de trois heures (6 kms). En fait, on peut prendre son temps pour admirer les oiseaux, les insectes ou les petites fleurs... On peut aussi installer son matériel photo à un endroit précis durant un temps indéfini... Je vous conseille un énorme zoom car finalement on se trouve toujours assez loin des oiseaux... Les parcours offrent des postes d'observation variés très bien situés. Celui, ci-dessous, est le poste n°12, assez proche de l'entrée : il offre un panorama sur la partie ouest du parc. Le poste d'observation n°13 (héronnière) m'a beaucoup plu car il était situé face à d'immenses arbres habités par des hérons et des spatules blanches. Leurs va-et-vient dans le ciel, pas très loin de nos têtes, étaient majestueux... Ces grands oiseaux avaient installés leur nid au sommet des plus hautes branches. On pouvait les voir se chamailler ou parader... ou encore apercevoir un oisillon quémandant sa nourriture !


"A chaque saison ses oiseaux - Au  printemps, les chants des rossignols, phragmites des joncs et rousserolles effarvattes résonnent de toutes parts, sous les spectaculaires parades nuptiales des avocettes élégantes et des barges à queue noire. Dans les pins, hérons cendrés, cigognes blanches et spatules blanches s'affairent sur leur nid volumineux. Dès l'été, des milliers de petits échassiers (huîtriers pies, courlis cendrés, bécasseaux variables etc.) qui ont niché dans les régions boréales d'Eurasie, s'arrêtent quelques jours dans le parc, avant de continuer leur route vers le sud. Leurs envols acrobatiques offrent des spectacles inoubliables. A l'automne, la migration se poursuit avec le passage des passereaux (pinsons, grives) et des rapaces (buses, éperviers), mais aussi avec l'arrivée des grandes aigrettes. L'hiver est l'époque des grands rassemblements de canards (sarcelles d'hiver, canards pilets, canards siffleurs, fuligules morillons, garrots à oeil d'or, etc.) et d'oies cendrées et rieuses, mais aussi des vols de vanneaux huppés mêlés de pluviers dorés". Cet extrait est tiré du livre de Marc Duquet intitulé Où voir les oiseaux en famille (28 sites incontournables) aux éditions Delachaux et Niestlé, publié à Paris en 2011. Cet ouvrage est très clair et très pratique car il fait le tour des sites ornithologiques de France à ne pas manquer. Il est parfait pour les nouveaux passionnés d'oiseaux car c'est un vrai guide. De plus, les oiseaux sont illustrés, ce qui facilite leur reconnaissance !

 
Pour terminer, faisons le parc en quelques chiffres ! Le parc du Marquenterre s'étend sur 200 hectares de terre, dont plus de la moitié est issue d'un ancien polder agricole. Il fait partie d'une Réserve Naturelle de 3000 hectares.
344 espèces d'oiseaux sauvages ont pu y être observées (soit la moitié des espèces en Europe), dont plus d'une centaine niche sur le Parc. 4000 oiseaux sont bagués, chaque année pour leur suivi migratoire. On compte, en plus, 27 espèces de mammifères (renard, chevreuil, sanglier, lièvre...) 32 de libellules, 200 de papillons nocturnes et plus de 265 variétés de plantes. Chaque année les Guides Nature du Parc accueillent en moyenne 150 000 visiteurs venus de toute l'Europe. Infos du Guide de visite du Parc du Marquenterre.
 
 

lundi 18 novembre 2013

Petits oiseaux exotiques à domicile !

Passionnée par le monde des oiseaux, j'aimerais vous donner quelques conseils divers... Les petits oiseaux exotiques que nous avons à la maison sont bien des êtres vivants surprenants qui ne demandent que soin, amour et liberté (ou semi-liberté). Ils nous ravissent par leurs chants et nous étonnent par leur beauté mais il ne faut surtout pas les confondre avec un beau vase en porcelaine que l'on poserait quelque part dans le salon sans y prêter attention de toute la journée. Les oiseaux ont des ailes, ils sont donc faits pour voler ! 
 
A Paris, il existe le marché aux oiseaux sur l'Ile de la Cité à quelques pas de la cathédrale Notre-Dame. Il a lieu tous les dimanches entre 9h et 18h. On peut y aller juste pour admirer la multitude de petits oiseaux exotiques ou d'autres de taille moyenne. Les mini-cages peuvent choquer certaines personnes alors gare à vous si vous êtes très sensible ! Là, on découvre des oiseaux assez incroyables que l'on ne voit généralement qu'à la télévision ou dans les livres spécialisés. Les prix sont tout à fait intéressants mais il convient de bien analyser le comportement de l'oiseau avant l'achat. Faites aussi attention à l'hygiène de la cage, ce qui vous donnera une idée du propriétaire (de l'éleveur) : les vrais passionnés d'oiseaux apportent le plus grand soin à leurs petites bêtes... Un éleveur qui confinerait une grande quantité d'oiseaux dans une cage exiguë n'est pas un passionné mais un commercial. Tout comme les êtres humains, les oiseaux nécessitent un espace minimum vital pour être en forme et avoir le moral. Au marché aux oiseaux, on trouve toutes les graines dont les oiseaux ont besoin pour bien se porter. On les achète au poids ! Il y a aussi tous les ustensiles utiles pour les cages (perchoirs, baignoires, récipients divers, abreuvoirs, nids...). Les prix sont vraiment très intéressants en comparaison de ceux des animaleries. Si vous achetez un oiseau, n'oubliez pas d'acheter un petit livre qui le concerne : il est vraiment nécessaire de connaître tous les aliments ou minéraux qui lui seront nécessaires pour sa croissance et son épanouissement. Il y a des tas de choses dont on ignore quand on achète un oiseau : chaque oiseau ne se ressemble pas forcément au sujet de son alimentation. N'oublions pas que nous retirons l'oiseau de son milieu naturel, il dépend donc entièrement de nous pour être en forme. Notre devoir est donc de se tenir informer de ses besoins essentiels.  

Il existe des oiseaux élevés à la main dès leur naissance (généralement plus chers à l'achat) et d'autres oiseaux élevés sans contact direct avec l'homme. Il y a quelques années, j'avais acheté un oisillon inséparable au Japon : il était seul dans sa cage et s'est soudainement manifesté lors de mon passage près de la cage. Sans hésiter, j'ai appelé la vendeuse et je lui ai dit que je l'achetais. Cet oiseau m'a donné toutes les satisfactions : il venait sur mon doigt, il se promenait dans mon studio, je tentais des expériences pour l'amuser... Par la suite, j'ai cherché un autre inséparable pour lui tenir compagnie mais je n'en ai pas trouvé. En fait, je suis contre le fait d'avoir un seul oiseau à soi, surtout en ce qui concerne les petits oiseaux exotiques. Ils ont besoin d'un compagnon semblable à eux. Au Japon, il existe cette "mode" d'avoir un oiseau à soi pour pallier à sa propre solitude mais je pense que c'est négliger les besoins vitaux de l'oiseau de le maintenir seul dans sa cage dans l'attente de son propriétaire : un oiseau s'ennuie, un oiseau stresse... Il est facile de s'en apercevoir en ce qui concerne les inséparables, l'oiseau ronge le bois, il grignote le papier... bref, il tente de s'occuper comme il peut... Alors, pas d'inséparable seul, pas de canari seul... s'il vous plaît !

En fait, les oiseaux ne sont pas stupides ! Ils détectent parfaitement notre attitude envers eux. Avec le temps, ils nous comprennent de mieux en mieux tout comme nous tentons de les cerner davantage au fur et à mesure des mois. Ils s'instaurent une relation particulière selon votre ouverture d'esprit. Vous allez les laisser faire ceci ou cela et ils prendront des habitudes. Parfois, ce sont eux qui agiront d'une certaine façon : soit vous les autorisez soit vous leur interdisez ! En autorisant un oiseau à faire "ce qu'il veut" vous vous rendez compte de son comportement "naturel" et c'est un vrai bonheur. Disons que c'est un vrai bonheur pour le photographe amateur qui souhaite de superbes photos... Mon expérience m'a démontré que certains de mes oiseaux étaient conscients du moment agréable qui se déroulait lorsque je les prenais en photo. C'est tout juste s'ils ne se chipaient pas la place pour être sous mon objectif : je parle ici d'une famille de diamant mandarin que j'avais (malheureusement, il ne me reste plus que la mère et la fille). Une maladie ou un microbe m'en a emporté trois presque d'un seul coup. Malgré les soins, on est jamais à l'abri d'une telle situation. Quelle tristesse ! La photo ci-dessus présente un diamant mandarin mâle (joues brunes), le meilleur père et modèle de la famille. La photo ci-dessous est le fils (joues noires) avec son air de modèle idéal... Tel père, tel fils !    


La photo ci-dessus présente le second fils (joues brunes comme son père). Cet oiseau est né très fébrile et il est parti en même temps que les deux autres. Vous pouvez le voir encore sur la photo suivante. Il cherchait les rayons de soleil pour se réchauffer : il s'est donc posé là près de la fenêtre un après-midi. Jamais je n'aurai pensé à le mettre là... comme quoi les oiseaux connaissent leurs besoins bien mieux que nous ! Alors, on s'en veut toujours lorsqu'un de ses oiseaux meurt car on pense que l'on a mal agi et que l'on est incompétent pour élever des oiseaux. Il faut savoir que les oiseaux sont fragiles !  S'ils sont dans une cage où il y a trop de soleil ou pas assez de soleil ou trop de courants d'air, l'issue peut être fatale car ils n'ont pas la possibilité de s'échapper ailleurs : ils sont soumis à notre bon choix perpétuellement.  Il faut donc faire au mieux, à nous de savoir ce qui est bon pour eux ! Il est donc important de les observer pour mieux les connaître.
 
 
 
La photo ci-contre présente un diamant mandarin opale. Il s'agit d'une femelle (pas de joues colorées). Comment prendre des oiseaux en photo ? Je ne pense pas qu'il existe une méthode unique mais l'intérêt d'une belle photo consiste, tout d'abord, à prendre un oiseau sans les barreaux de sa cage. Cela paraît une évidence ! Il s'agit d'avoir de beaux oiseaux donc, de s'en occuper le mieux possible. Ensuite, il s'agit de connaitre les habitudes de ses oiseaux et de les prendre si le bon moment se présente. Les oiseaux aussi ont des moments de la journée plus ou moins favorables. Il faut donc se tenir disponible... D'après certaines habitudes, on peut choisir d'aménager chez soi un endroit en particulier. Un peu effrayés au départ par les supports ou la couleur de fond (rouge vif), ils finiront par se familiariser aux nouvelles choses. L'oiseau n'est pas toujours favorable à la prise de vue mais il s'habitue à l'appareil noir avec son zoom et au bruit du déclencheur (il est possible de l'enlever). De plus, s'il vous reconnait, il connait vos réactions... il a donc une certaine confiance. Il ne faut pas faire de grands gestes brusques qui le surprendraient. Le calme et la tranquillité sont des atouts essentiels. De plus, il est possible de leur parler gentiment. Ainsi, il se familiarise avec votre voix. Les oiseaux émettent des cris particuliers selon telle ou telle situation. A vous de les reconnaitre ! Dans le cas des diamants mandarins, les mâles et les femelles poussent des cris. Le mâle émet un chant très particulier.
 
 
Vous avez peur d'ouvrir la cage aux oiseaux ("Ouvrez, ouvrez la cage aux oiseaux. Regardez-les s'envoler, c'est beau..." Chanson de Pierre Perret) ? Vous pensez qu'il vous sera impossible de remettre vos oiseaux à l'intérieur ? Comment faire ? Figurez-vous que mes oiseaux sont rentrés par eux-mêmes dans leur petite cage... Ce jour-là, j'en étais stupéfaite ! Je n'avais jamais tenté l'expérience mais j'avais conçu un endroit où ils pourraient venir se poser à quelques centimètres plus loin de leur habitation... à un même niveau ! On dit qu'il ne faut pas mettre de nourriture à l'extérieur de la cage pour les pousser à rentrer mais ce n'est pas tout à fait juste. Quand arrive le soir, mes oiseaux rentrent tout seuls dans leur cage. J'ai pu le constater avec mes canaris et certains diamants mandarins. Ils se sentent protégés à l'intérieur de leur cage. Il m'arrive d'utiliser une tige en bois pour les diriger vers la porte de leur cage dans le cas où je dois quitter rapidement mon domicile mais je ne les touche jamais avec la tige : ils en ont peur et s'enfuient. L'idéal est une pièce à peu près vide où il n'existe pas de dangers pour les oiseaux. S'ils ne veulent pas rentrer, vous devez ruser avec une friandise... de la salade sur la porte de la cage ou un petit pot de graines au miel dans la cage des canaris et les voilà qui arrivent ! Les canaris sont de fins observateurs et ils sont gourmands... En fait, vous constaterez que vos oiseaux entrent à volonté dans leur cage : il m'est arrivé de fermer rapidement la porte après leur passage car je devais ouvrir la fenêtre ou sortir. Ils savent que la porte s'ouvrira à nouveau donc l'habitude est donné. Il m'est arrivé qu'un diamant mandarin s'échappe de sa cage posée dans le jardin : j'ai dû l'appeler du premier étage en montrant ses congénères afin qu'il revienne à la maison. C'est ce qu'il a fait avec mon plus grand soulagement... il avait pourtant trouvé la plus grande liberté mais il a préféré retrouver les siens ! Les oiseaux sont étonnants, encore plus si on tente de les comprendre. La photo ci-dessous présente un diamant mandarin opale perché sur le bec d'un héron en bois. C'est assez original ! Cet arrêt a finalement été adopté par différents oiseaux... une chance ! 
 

Sur la photo suivante, il s'agit du même oiseau mais il a vraiment l'air de jouer le top modèle. Lorsque je lui parlais gentiment, il remettait ses plumes en place et s'ébouriffait volontairement. Je crois qu'il comprenait la séance photo, non ?

 
Les diamants mandarins sont des oiseaux faciles à élever : on les conseille aux débutants passionnés par les oiseaux exotiques. Ces oiseaux sont généralement robustes et très vivants. Ils sont granivores. Au marché aux oiseaux, je leur achète les graines "Bengali". Ils aiment aussi le millet en grappe. Ils apprécient l'endive et la salade verte : je leur donne de la feuille de chêne verte car les feuilles sont fines et souples contrairement aux autres salades. Ils boivent de l'eau minérale car le calcaire est mauvais pour eux.
C'est vrai que les diamants mandarins ont du charme. En plus, ils peuvent être très variés au niveau de leurs couleurs. J'ai acheté mes premiers oiseaux chez Animalis : le magasin prend soin d'eux, on peut donc espérer un lien favorable avec des oiseaux bien soignés et bien traités. Les canaris aussi sont fabuleux : ils sont intelligents et très curieux. On dirait qu'ils sont très proches de nous car on a l'impression qu'ils nous comprennent. Ils demandent plus d'attention que les diamants mandarins. Ils sont deux fois plus grands donc ils ont besoin d'un espace plus large. L'entretien de la cage est presque quotidien. On dit que les oiseaux sont des animaux propres, il convient donc de leur offrir un endroit sain.