mercredi 27 décembre 2017

At the Moulin Rouge - Paris


ムーランルージュ 赤い風車




Introduction to the book:

“Ah, Paris… The appeal of the French capital is dazzling, even for people who have never set foot in the city. With its many attractions, it is a prime destination for tourists. But the city also enchants a diverse range  of artists: musicians, actors, painters, sculptors, dancers and writers have all found an abundance of inspiration here. The widespread clichés about the city of love, like in all stereotypes, are based on some truths: the Eiffel Tower, baguettes, beautiful but rigid parisiennes, lonely artists, absinthe and above all a vibrant  nightlife. Once you have seen Paris by night, you understand its nickname The City of Light. One of the best places to see the lights and feel the breath of the city that never sleeps is on top of the hill of Montmartre in the 18th arrondissement, in the shadow of the magnificent Sacré-Coeur basilica. And then we naturally all think of the Moulin Rouge, this beacon in the darkness, the bright red star  in the heavens, the centre of the lively celebrations in Paris. Or not? Even the proud French see their Moulin Rouge as a part of the past, an attraction, a tourist trap. When and why did this change come about? Is the cabaret still a worthy icon? At least, in answer to this last question, we can reply full heartedly, yes! And why that is, you will learn in the following pages. We will show you the rich history of the mill, but also of the other leading cabarets of Belle Epoque Montmartre. We offer an in-depth glance into the art, history and surroundings that have made the Moulin Rouge into what it is, and vice versa. We will find out which stars rose to fame, and learn about the dances and shows. Finally, we will take a look at the influence that the Moulin Rouge had and has on fashion and film. The red mill is even more significant than you would have expected. It is a style that was imitated by countries other cabarets across the whole world. It is a way of life, a voluptuous glance and a high heel. Mais oui, c’est du cancan!”


 « Ah, Paris… Le charme de notre capital donne le vertige, même à ceux qui n’y ont jamais séjourné. Riche de ses nombreuses curiosités, Paris est une destination de prédilection pour de nombreux touristes. Paris attire également une palette d’artistes de tous horizons : musiciens, acteurs, peintres, sculpteurs, danseurs et écrivains y puisent leur inspiration.Les clichés mondialement répandus sur Paris, ville de l’amour, ville de lumière, recèlent évidemment une part de vérité : sa tour Eiffel, ses belles Parisiennes un brin revêches, ses artistes solitaires, sans oublier sa vie nocturne très animée. Ce n’est qu’après avoir découvert « Paris by night » que son surnom de ville lumière prend un sens. C’est surtout sur la butte de Montmartre, dressée dans le 18e arrondissement, à l’ombre de la basilique du Sacré-Cœur, que l’on peut admirer les petites lumières et sentir le souffle de Paris qui ne s’endort pas. On pense alors tout naturellement au Moulin Rouge, qui apparaît tel un flambeau au milieu de la nuit, une étoile rouge étincelante au firmament, le noyau de la fête trépidante à Paris. « Notre » Moulin, héritage joyeux d’un passé festif est aujourd’hui bien plus qu’une attraction touristique. Quand et pourquoi ce bouleversement a-t-il eu lieu ? Ce lieu mythique mérite-t-il encore son statut d’icône ? Absolument. Pour vous en convaincre, laissez-vous guider par une visite du plus célèbre cabaret du monde. Explorons ainsi le riche passé du Moulin Rouge mais entrons aussi dans d’autres cabarets du Montmartre de la Belle Epoque. Partons à la découverte de l’art, de l’histoire et des alentours qui ont façonné cet établissement prestigieux et inversement. Faisons la connaissance des vedettes qui y ont acquis une renommée, ainsi que des danses et spectacles qui y ont été présentés. Et enfin, analysons l’influence exercée par le Moulin Rouge sur la mode et le cinéma. Notre légendaire cabaret recèle bien plus de secrets qu’on pourrait l’imaginer. Son style a été imité par d’innombrables cabarets dans le monde. C’est un mode de vie, un regard voluptueux, un talon haut… c’est du cancan ! »   

 Drawings / Catherine Pulleiro

vendredi 22 décembre 2017

Vive Johnny Hallyday !!!



JE TE PROMETS
(Paroles et musique : Jean-Jacques Goldman)

Je te promets le sel au baiser de ma bouche
Je te promets le miel à ma main qui te touche
Je te promets le ciel au-dessus de ta couche
Des fleurs et des dentelles
Pour que tes nuits soient douces
Je te promets la clé des secrets de mon âme
Je te promets la vie de mes rires à mes larmes
Je te promets le feu à la place des armes

Plus jamais des adieux
Rien que des au revoir
J’y crois comme à la terre
J’y crois comme au soleil
J’y crois comme un enfant,
Comme on peut croire au ciel
J’y crois comme à ta peau
A tes bras qui me serrent

J’te promets une histoire différente des autres
J’ai tant besoin d’y croire, encore
Je te promets des jours
Tous bleus comme tes veines
Je te promets des nuits rouges
Comme tes rêves

Des heures incandescentes
Et des minutes blanches
Des secondes insouciantes
Au rythme de tes hanches
Je te promets mes bras
Pour porter tes angoisses
Je te promets mes mains
Pour que tu les embrasses

Je te promets mes yeux
Si tu ne peux plus voir
J’te promets d’être heureux
Si tu n’as plus d’espoir
Je te promets une histoire
Différente des autres
J’ai tant besoin d’y croire, encore

Et même si c’est pas vrai
Si on me l’a trop fait
Si les mots sont usés
Comme écrits à la craie
On fait bien des grands feux
En frottant des cailloux
Peut-être avec le temps
A la force d’y croire

On peut juste essayer pour voir
Et même si c’est pas vrai
Même si je mens
Si les mots sont usés
Légers comme du vent
Et même si notre histoire
Se termine au matin
J’te promets un moment
De fièvre et de douceur
Pas toute la vie mais quelques heures

Je te promets le sel au baiser de ma bouche
Je te promets le miel à ma main qui te touche
Je te promets le ciel au-dessus de ta couche
Des fleurs et des dentelles
Pour que tes nuits soient douces

Drawing / Catherine Pulleiro

Forever James Dean ! (Eternel James Dean)


From the documentary presented with "East of Eden"


James Dean teasing Lois Smith in a wardrobe test for "East of Eden"

James Dean during the same wardrobe test

James Dean in "Rebel Without a Cause"
James Dean in "East of Eden"
James Dean in "East of Eden"
Natalie Wood in "Rebel Without a Cause"
 Drawings / Catherine Pulleiro

lundi 27 novembre 2017

Hi Jimmy [to James Dean] !


Voici quelques phrases sélectionnées de James Dean que l'on retrouve dans le livre présenté par Neil Grant James Dean par lui même, Editions Gründ, 1991 (voir couverture ci-dessous) :

"Ma mère est morte lorsque j'avais neuf ans... Qu'est-ce qu'elle voulait que je fasse ? Que je me débrouille tout seul." (1955)

"[le sport] fait battre le coeur de tous les jeunes Américains, [mais] je crois que je consacrerai ma vie à l'art et au théâtre."


"Mon but dans l'existence, ce n'est pas de charmer la société."

"New York est une ville féconde et généreuse, si vous en acceptez la violence et la décadence."

[A propos de New York] "J'y ai découvert un monde radicalement nouveau, une mentalité radicalement nouvelle... Cette ville, c'est l'idéal. Ici, c'est le talent qui compte. Ou vous supportez ou vous fichez le camp. Moi, j'aime."



" C'était un sacré défi, je trouve, que de réussir à faire passer honnêtement la psychologie d'un personnage [dans A l'est d'Eden] qui a les mêmes traits de caractère que les miens."

"James Dean in his own words" - Neil Grant

"Je fais tout pour que les gens me rejettent. Pourquoi ? " Lettre (1954)

"Le succès fait seulement partie du mécanisme lui-même. Tout le reste, je l'ai parce que je suis moi-même et personne ne peut me dire le contraire."

"Je crois que nous avons tous besoin de nous laisser aller. Jouer la comédie, c'est un exutoire pour moi." 

"Je me moque de ce qu'on écrit sur moi. Je ne parlerai qu'à ceux [les journalistes] que j'aime. Les autres peuvent écrire ce qui leur plaît."


"Je crois que dans ce monde, la principale raison de vivre, c'est la découverte."

"Je suis effrayé. Tout ce succès m'effraie. C'est arrivé trop vite." (avril 1955)

"Le problème en ce moment, c'est que je suis lessivé. Tout le monde me déteste et me prend pour un voyou. On dit que j'ai la grosse tête parce que ça marche à Hollywood, mais, honnêtement, je suis le même qu'avant quand je n'avais pas un sou. Je suis fatigué. J'ai enchaîné avec Géant tout de suite après le tournage long et difficile de La fureur de vivre. Je ferais sans doute mieux de m'en aller."

"Je déteste tout ce qui freine le progrès et la croissance."


"Le seul moment où je me sens réellement moi-même, c'est lorsque je suis sur un circuit." (1955)

"Le récit de ma vie me paraît tellement sinistre que je ne peux pas vous en parler sans un fond sonore de circonstance, 'La marche funèbre', par exemple." (1955)

"Même si je vis jusqu'à cent ans, je n'aurai pas assez de temps pour faire tout ce que j'ai envie de faire." (1955)



Trois films extraordinaires :

A l'est d'Eden (East of Eden), 1955
La fureur de vivre (Rebel Without a Cause), 1955
Géant (Giant), 1956

Drawings / Catherine Pulleiro

 

vendredi 17 novembre 2017

Last videos with photos or drawings !

Hommage aux femmes... de la France au Japon !



Hommage à quelques personnalités !



Vidéo "Untitled"


Copyright Catherine Pulleiro

mardi 10 octobre 2017

Indiens d'Amérique du Nord (North American Indians) Part 2




Cet article fait suite au précédent où j’introduisais l’œuvre photographique incroyable d’Edward Sheriff Curtis par l’intermédiaire de quelques uns de mes dessins. En effet, sensible à l’Histoire dramatique qui s’est abattue sur le peuple indien d’Amérique du Nord, j’ai voulu rendre hommage à quelques personnes en particulier grâce au travail colossal d’Edward S. Curtis. Un homme d’une énergie incroyable qui a suivi ses intuitions et perçu la tragédie de l’Histoire qui allait anéantir une civilisation tel un tsunami ravageant tout sur son passage.
Dans sa biographie intitulée L’attrapeur d’ombres Timothy Egan nous précise que Curtis n’était pas un militant, ne faisait pas de politique mais voulait juste faire des photos d’indiens : « Le jeune Curtis perçoit l’importance de ce monde voué à disparaître : il comprend soudain qu’en saississant ses dernières heures, il obtiendra un document précieux et durable. » (p. 35)

PRINCESSE ANGELINE

Princesse Angeline
Lorsqu’il rencontre Princesse Angeline, fille du chef indien Seattle, c’est la révélation ; elle symbolise tous ses sentiments du moment liés au peuple indien. A l’époque où il la rencontre, elle est agée et est connue de bien des gens. Elle vit dans une cabane misérable et ne souhaite pas en changer. On dit qu’elle est la dernière survivante indienne de Seattle. Elle a du caractère et se défend contre les enfants qui l’importunent : elle garde des cailloux dans sa poche pour se défendre. Curtis parvient à l’emmener dans son studio de photos pour un portrait en échange d’un dollar... quelques mois avant sa mort. Timothy Egan précise : « Des nombreuses prises et de l’alchimie du développement émerge un visage aux yeux plissés capables de vous transpercer. Une touffe de cheveux argentés dépasse de son foulard. Les lignes du visage sont si profondes, si marquées, qu’elles évoquent les cicatrices d’un combat au couteau, comme si elles avaient été sculptées. Les coins de la bouche sont affaissés. Curtis éclaire suffisamment les pommettes et le nez pour faire ressortir les yeux tristes et sombres, comme tournés vers une autre époque […] Dans le coin inférieur de la photo pointe le pommeau de la canne d’Angeline. Il faut manquer d’humanité pour ne pas voir l’humanité de ce visage. » (p. 32) Elle décèdera dans sa cabane le 31 mai 1896 et fera la une du journal du matin de la ville, le Seattle Post-Intelligence avec un croquis semblable à la photo prise par Curtis et cette phrase « Angeline n’est plus/La vieille princesse indienne/Accède au monde des esprits » On lui fait honneur, on l’enterre au cimetière, on lui dresse une pierre tombale avec un poème court « Ici repose Angeline. Reine indienne. Vieille, sage et ridée » et une rue reçoit son nom. Le décès de Angeline est le signe pour Curtis d’un événement beaucoup plus ample qu’il faut saisir au plus vite : « Pour Curtis, Angeline marque le début de l’odyssée photographique la plus vaste, la plus complète et la plus ambitieuse de l’histoire américaine. » Avant son décès, elle lui confie qu’il existe des indiens qui essaient de vivre discrètement aux abords de la ville. Il garde en mémoire cette information, part les rencontrer et d’indiens en indiens, il accumulera des photos prises en extérieur démontrant leur vite quotidienne. Il a la personnalité qui convient pour approcher les Indiens. Il n’est pas offensif, il s’explique auprès d’eux et ils finissent par lui faire confiance. La relation passe bien, il sait se faire accepter tel un ethnologue désirant observer une tribu...




CHEF JOSEPH (1840-1904)

Chef Joseph
En 1903, chef Joseph est présenté à Curtis grâce à Edmond S. Meany, professeur d’histoire de l’université de l’Etat de Washington, fasciné par le monde indien. Voilà sept ans que Princesse Angeline est morte et l’arrivée d’un Indien dans la grande ville de Seattle est un événement pour la presse. T. Egan écrit : « Et le vieux chef trouve une oreille attentive en Curtis. Ils ont la même taille, plus d’un mètre quatre-vingts, malgré les trente années qui les séparent. Curtis interroge Joseph sur sa coiffure : une frange ramenée en arrière, qui s’élève bien au-dessus du front, et de longues nattes qui retombent sur sa poitrine. Chez les Nez-Percés, répond-il, quiconque a beaucoup combattu, ou scalpé un homme vivant, est autorisé à arborer ces marques de fierté et d’ostentation. » (p. 90) Chef Joseph, après des hésitations, finira par accepter d’être pris en photo par Curtis. Curtis perçoit de la lassitude chez le chef indien dûe à toutes ses dernières années de fatigue, d’exil dans une réserve (Etat de Washington) loin de sa région natale (des monts Wallona), de batailles administratives perdues, de contrariétés… « Le Chef semble usé, plus vieux que son âge, sombre, et le photographe a le sentiment qu’il n’y a plus beaucoup de vie en lui. […] Un second portrait le présente sans coiffe, révélant sa frange surélevée. La lumière est moins diaphane, plus dure, les yeux sont intenses et les sourcils, toujours froncés, évoquent une certaine empathie. La photo révèle encore mieux la topographie du visage extraordinaire de Joseph : cicatrices et entailles, lignes saillantes formées par un chagrin tenace. Il porte deux boucles d’oreilles en coquillages, chacune plus grosse qu’une pièce de un dollar. Cette photogravure, également baptisée Joseph – Nez Percé, a de multiples dimensions et transmet de multiples émotions : ce regard, ces yeux, ces cheveux, cette bouche. Elle est sans merci, sans artifice mais pleine de vie, bien que la fin du chef soit proche. » (p. 94-95)


Chef Joseph décèdera le 21 septembre 1904. Dans un courrier Curtis fait part de ses sentiments : « Eh bien, notre vieil ami Chef Joseph s’est éteint, écrit Curtis à Meany quelques semaines plus tard. Son interminable combat pour retourner sur la terre de ses ancêtres a pris fin. Pour une raison étrange, la vie et la mort du vieil homme m’inspirent plutôt un sentiment de tristesse. » (p. 95-96) Suite aux réactions de son décès, Curtis écrira : « […] je persiste à croire qu’il était l’un des plus grands hommes qui aient jamais vécu. » (p. 96) Un bel hommage rendu à un homme dont la voix n’a pas été entendue dans ce qu’elle avait de plus important à dire pour la survie de son peuple… L’époque faisait aussi que la curiosité des gens était manifestement portée par une vision « exotique » de l’Indien dans la ville sur des sujets qui n’avaient guère d’importance pour les Indiens d’où des réponses dites trop brèves ou inconsistantes aux yeux des autres. Delà, une certaine déception et un fossé entre deux civilisations bien différentes…  

En 1905, le corps de Chef Joseph est déplacé afin de lui rendre un vrai hommage. Curtis est présent et se charge de la tâche la plus lourde envers son ami : « Le 20 juin 1905, à Nespelem, Washington, Curtis aida à enterrer une deuxième fois son ami Chef Joseph, grand leader des Nez-Percés, avec qui Curtis avait passé beaucoup de temps lors de la préparation du texte pour le volume 8. Joseph était mort au mois de septembre de l’année précédente d’une maladie cardiaque et avait été mis dans une tombe provisoire tandis que la State Historical Society préparait une sépulture adéquate, peut-être pour compenser dans une certaine mesure le mal que lui avaient fait les hommes blancs de son vivant.
Fait de marbre, le monument représentait Joseph et portait son nom indien, Hin-mah – too-yah-lat-kekt, qui signifie « Tonnerre Grondant dans les Montagnes », ainsi que son nom anglais.
Avant les cérémonies, conduites par Edmond S. Meany, professeur d’histoire à l’université de Washington – que Joseph appelait « Trois Couteaux » -, certains préliminaires étaient indispensables. Curtis, qui apparemment avait assisté au premier enterrement, les décrivit quarante-cinq ans plus tard à Melle Leitch.
« Il y a longtemps de cela, écrivit-il, j’ai participé deux fois à l’inhumation du chef. Afin de pouvoir l’enterrer à nouveau, il fallait le sortir de sa tombe. C’est moi qui fis le plus gros du travail. C’était une journée très chaude et les nobles hommes rouges dirent : « Laissez les Blancs creuser la tombe. Ils s’y connaissent. » .» (L’Amérique indienne, de Edward S. Curtis, texte de Florence Curtis Graybill & Victor Boesen, Albin Michel, 1992, page 32)

         
Dessins réalisés à partir des photographies de Edward S. Curtis par Catherine Pulleiro