Le livre nous révèle une histoire passionnante où le lecteur
- dépourvu de repères dans un univers socio-culturel méconnu - est confronté à un
suspens permanent au fur et à mesure des événements.
L’écriture est tellement limpide qu’on est porté par
l’histoire et métamorphosé en observateur au point d’avoir l’impression de
faire partie des personnages. C’est à la fois envoutant et palpitant… Le
récit se déroule sous la voix d’une geisha qui se raconte depuis son enfance
dans un village de pêcheurs jusqu’à sa vie de femme, tout cela parsemé d’étapes
incroyables, de rencontres, de situations à surmonter… : « Lorsque
nous sommes tristes, même les arbres en fleurs nous semblent souffrir. »
(p. 496) Puis, son destin se profilant vers un fil ténu encore lointain d’une histoire
sentimentale qui demande à se révéler…
Synopsis du livre Geisha d’Arthur Golden, JC
Lattès, 1998.
Sous la forme des mémoires d’une célèbre geisha de Kyoto, un
grand roman sur un univers secret et étonnant, où les apparences font loi, où
les femmes sont faites pour charmer, où la virginité d’une jeune fille se vend
aux enchères et où l’amour doit être méprisé comme une illusion.
Une petite fille de neuf ans, aux superbes yeux gris bleu,
tels ceux de sa mère qui se meurt, est vendue par son père, un modeste pêcheur,
à une maison de geishas : ainsi commence l’histoire de Sayuri dans le
Japon des années trente. C’est à travers son regard d’enfant malheureusement
que l’on découvrira Gion la décadente, le quartier du plaisir à Kyoto, avec ses
temples resplendissants, ses théâtres raffinés, et ses ruelles sombres. C’est à
travers son initiation et sa métamorphose que l’on apprendra l’art d’être
geisha, les rites de la danse et de la musique, les cérémonies de l’habillage,
de la coiffure et du thé, comment il sied de servir le saké en dévoilant à
peine son poignet, comment surtout il faut savoir attirer l’attention des
hommes et déjouer la jalousie des rivales.
Née sous le signe de l’eau, n’agissant jamais sans consulter
son almanach, franchissant épreuve sur épreuve, Sayuri nous entraîne dans le
tourbillon des choses de la vie, futile et tragique comme la Seconde Guerre
mondiale qui détruira Gion. Femme amoureuse toutefois, éprise d’un homme de
qualité, convoitée par son ami, elle raconte aussi, toujours de sa voix limpide
et inoubliable, la quête sans cesse recommencée de la libertée.
Arthur Golden est originaire du Tennessee. Diplômé
d’Harvard en histoire de l’art japonais, il a étudié et travaillé à Tokyo et
Pékin. Il enseigne aujourd’hui la littérature et les techniques d’écriture à
Boston. A quarante ans, il s’est affirmé comme l’un des romanciers les
plus talentueux de sa génération. Déjà un succès mondial, Geisha sera adapté au
cinéma par Steven Spielberg en 2005 (durée de 2h25 environ).
Zhang Ziyi (Sayuri) |
Synopsis de l’adaptation cinématographique réalisée par Steven Spielberg
Récompensé par 3 oscars
(Meilleurs Décors, Meilleure Photographie et Meilleurs Costumes), le film
réunit les plus belles actrices asiatiques : Zhang Ziyi (Tigre et
dragon), Gong Li (Adieu ma concubine) , Michelle Yeoh (Demain ne
meurt jamais).
« Difficile de résister aux charmes des actrices, à la
beauté des costumes et des décors » Paris Match.
« Une succès story qui passionne le spectateur (…) on
en a plein les yeux » Télérama
« Quelques années avant la Seconde Guerre mondiale. La
jeune Chiyo est servante dans une maison de Geishas. Après des années de
travail, elle devient la légendaire Sayuri, la Geisha qui fascine les hommes
les plus puissants. Mais celle qui n’a plus le droit d’aimer reste hantée par
l’amour qu’elle porte, en secret, au seul homme qu’elle ne peut atteindre… »
« Une histoire comme la
mienne ne devrait jamais être révélée car j’appartiens à un monde interdit et
fragile. Dépouillé de ses mystères, il ne peut survivre. Rien ne me prédisposait
à devenir Geisha comme pour beaucoup de choses qui me sont arrivées au cours de
mon étrange existence je m’y suis trouvée porté par le courant... Je compris
que ma mère était malade, le jour où mon père rejeta le poisson à l’eau. Ce
soir-là, nous eûmes faim. C’est pour que vous compreniez le vide, nous dit-il… Ma mère disait que Satsu, ma sœur, était comme
le bois, aussi enracinée dans la terre qu’un sakura. Moi, elle me disait que
j’étais comme l’eau. L’eau est capable de creuser son chemin même à travers la
pierre et lorsqu’elle est prise au piège, elle trouve toujours un nouveau
passsage… »
Kaori Momoi (mère de l'okiya) |
Matériel utilisé :
Papier à dessin noir
Canson, format A4
Fusain blanc de
diverses gradations (White coal)
Crayon pastel bleu,
rose pâle (Conté à Paris)
Drawings :
Catherine Pulleiro