Mon hommage à Henri Cartier-Bresson ! |
“For me the
camera is a sketchbook, an instrument of intuition and spontaneity, the master
of the instant which, in visual terms, questions and decides simultaneously. In
order to “give a meaning” to the world, one has to feel oneself involved in
what one frames through the viewfinder. This attitude requires concentration, a
discipline of mind, sensitivity, and a sense of geometry – it is by great
economy of means that one arrives at simplicity of expression. One must always
take photographs with the greatest respect for the subject and for oneself.
To take
photographs is to hold one’s breath when all faculties converge in the face of
fleeing reality. It is at that moment that mastering an image becomes a great
physical and intellectual joy.
To take
photographs means to recognize – simultaneously and within a fraction of a
second – both the fact itself and the rigorous organization of visually
perceived forms that give it meaning. It is putting one’s head, one’s eye, and
one’s heart on the same axis.
As far as I
am concerned, taking photographs is a means of understanding which cannot be
separated from other means of visual expression. It is a way of shouting, of
freeing oneself, not of proving or asserting one’s originality. It is a way of
life.” (p. 15-16)
“The mind’s
eye - Writings on Photography and Photographers” by HCB, Aperture, New-York,
1999.
“Photography
is, for me, a spontaneous impulse coming from an ever-attentive eye, which
captures the moment and its eternity. Drawing, with its graphology, elaborates
what our consciousness grasps in an instant. Movies tell a story visually.
Photography is an immediate reaction, drawing a meditation.” (p. 45)
ABOUT ROBERT
DOISNEAU
“Our
friendship is lost in the darkness of time. We will no longer have his laugh,
full of compassion, nor his hard hitting retorts, so funny and profound. Never
told twice: each time a surprise. But his deep kindness, his love for all
beings and for a simple life will always exist in his work.” (1994)
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LES DESSINS D'HENRI CARTIER-BRESSON
On connaissait le photographe, ici, avec ce livre étonnant
et magnifique on découvre avec surprise le dessinateur. Tous ses dessins sont
au crayon ! On découvre son autoportrait, des paysages (des lieux suisses,
des vues du Cotention, de la Provence… ), des perspectives rendues par des
arbres ou une rue, des vues de ville comme Berne ou Paris (le canal
Saint-Martin, le jardin des Tuileries, le pont Marie, l’église Saint-Sulpice,
le jardin des Plantes, les toits de Paris, des avenues etc…), des natures
mortes (légumes), des nues féminins, plusieurs dessins de son chat endormi, des
copies des grands maîtres comme Ingres, Géricault, Van Eyck, Goya etc… puis des
portraits d’amis impressionnants.
Son trait de crayon semble rapide : il cherche, il
fouille l’exactitude par une multitude de traits qui laisseront apparaitre la
forme ou la composition. Une facette du photographe à découvrir absolument si
l’on aime ses clichés et un complément incontournable pour tous les
Amoureux de photos et de dessins. Quelle bonne surprise ! Ouvrage publié chez
Buchet/Chastel (Meta-Editions) à Paris, en 2004. Disponible normalement à la
Librairie du musée du Louvre…
« Ses dessins sont exposés au Minneapolis Institute of
Art, au musée des Beaux-Arts de Montréal, au musée d’Art contemporain de Kyoto,
au Royal College of Art à Londres, au Kunsthaus à Zurich et au Palazzo Medici à
Florence. » (détail du synopsis du livre)
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EXPOSITION DE PHOTOS DE ROBERT DOISNEAU AU JAPON (KYOTO
2005).
CATALOGUE D’EXPOSITION BILINGUE FRANÇAIS/JAPONAIS
« L’immobilité est un luxe dans la cité où tout est
mouvement. S’arrêter c’est désobéir, il est bon de se planter au milieu de
l’agitation et d’attendre de voir surgir l’heureuse proposition du hasard.
Souvent un diable malin envoie à l’instant précis où la fatigue fait naitre
l’inattention l’image qui ne se reproduira plus jamais. » Robert Doisneau
– page 81
「あらゆるものが動いている都市の中では、動かないというのはひとつの贅沢だ。立ち上まることは従わないことだ。喧騒の中に突っ立って待ち、偶然が幸運に満ちた提案をする、そんな何かが出現するのを見るのはよいことだ。ときに、意地悪な悪魔が、疲れて注意がふと欠けるそんな瞬間をわらって、二度と再現できないようなイメージを送ってよこす」。
« Notre amitié se perd dans la nuit des temps. Nous
n’aurons plus ni son rire plein de compasion, ni ses réparties percutantes de
drôlerie et de profondeur. Jamais de redite, chaque fois la surprise. Mais sa
bonté profonde, l’amour des êtres et d’une vie modeste, est pour toujours dans
son œuvre. » Henri Cartier-Bresson
– page 120
「私たちの友情は時間の闇の中に消えてゆく。
あの思いやりに満ちた笑いも、おかしくてそのうえ深みのある当竟即妙の受け答えも、もはや私たちには味わえない。
二度煎じはひとつもなく、いつも新しい驚きだった。
けれども、かれの底知れぬ善意と、生きている人々や慎ましい人生に向けられた愛情は、いつまでもかれの作品のなかに生きている」。アンリ・カルティエーブレッソン
« A ma grande surprise me voici arrivé dans le
troisième âge et bien incapable de justifier ce qui m’a poussé à faire tant
d’images depuis plus d’un demi-siècle.
Etait-ce par un instinctif réflexe de survie avec le désir
de prendre possession des apparences fugitives ou plus simplement une façon de
marquer ma joie d’être au monde et de voir clair.
Loin du confort des studios j’ai préféré le contact rugueux
de la rue. Je dois avouer avoir trouvé dans de spectacle grouillant de quoi
satisfaire une sorte de vampirisme personnel.
Dans ce théâtre permanent les propositions du hasard en
bousculant toutes les réminiscences picturales ou littéraires viennent apporter
une salutaire leçon d’humilité.
Pour ne pas me perdre dans ce foisonnement, je me suis
inventé les règles d’un jeu où l’humour et la pudeur viennent me servir de
limites.
Le résultat n’est absolument pas objectif. La principale
vertu de ce faux témoignage est d’apporter quelque lumière sur le caractère du
délinquant.
Quant au reste il faudrait être bien savant pour expliquer
comment la pesanteur d’un processus optique-mécanique-chimique peut laisser
filtrer l’allégresse d’un moment privilégié.
Ceux à qui j’ai pu transmettre une émotion personnelle m’écrivent
parfois du bout du monde. Ces messages sont les plus précieuses récompenses que
peut recevoir un homme à la fin de sa vie.
Alors finalement peut-être ai-je fait toutes ces images avec
le secret espoir de me découvrir de nouveaux amis. » Robert Doisneau –
page 122
「驚いたことに、私はもう老年に達しているが、半世紀以上もの間、何が私にこれほど多くの写真を撮り続けさせてきたのか未だわからないでいる。
時の流れの中に消え去って行く現象の数々を我が物としたいという想いが、私に本能的にシャッターを押させたのか、それともただ、自分がこの世に存在すること、物を明らかに視ることの歓びの表現だったのかもしれない。
私は安楽なスタジオの中よりも、街に出て、そのざらざらした現実に触れることを好んだ。混沌とうごめく風景の中にしか、私の中の魔性のようなものが求めるものを見つけられなかった・・・」
1987年 秋 ロベール・ドアノー
MON HOMMAGE A ROBERT DOISNEAU
Une étude de dessin à partir de sa photo « L’enfant
émerveillé » (1951)
「びっくりさせられた子供」1951年
「びっくりさせられた子供」1951年
Drawings on black paper : Catherine Pulleiro
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