ETHNOLOGIE…
PHOTOGRAPHIE… DESSIN
Les Habits de la nature, Hans Silvester, Editions de
la Martinière, 2007
Portraits de chats, Hans Silvester, Editions de la
Martinière, 2012
Qui est Hans Silvester ? Né en 1938 en
Allemagne, membre de l’agence Rapho, Hans Silvester fait ses premières photos à
l’âge de douze ans. Défenseur inconditionnel de la nature, les derniers grands
reportages de ce voyageur l’ont mené en Inde, au Rajasthan, ainsi qu’en
Afrique, dans la basse vallée de l’Omo, travail qui a déjà fait l’objet d’un
ouvrage aux Editions de la Martinière : Les Peuples de l’Omo. Il
publiera également chez le même éditeur Un amour de chats, Les chats
du bonheur, Chevaux de Camargue, Les Ecrits du vent, C’était
hier et C’était ailleurs.

A noter également son livre
Portraits de chats avec
des textes de Raphaële Rives (2012) : « Intriguée par cette
ethnologue du félin, je m’aventurai dans son œuvre. Je tombai d’abord sur un
magnifique ouvrage,
Les habits de la nature. Il faut dire que j’ai passé
des années de ma vie à créer des vêtements, à les affiner, à les ajuster.
Les
habits de la nature révélaient un peuple inconnu, vivant de nos jours dans
la vallée de l’Omo, berceau de l’humanité. […] Chaque ouvrage nous invitait à
contempler un univers, animal ou humain, jamais surpris, toujours respecté.
Hans Silvester, aussi discret que certains chats, sachant s’intégrer à un
milieu choisi pendant des mois, voire des années, afin de comprendre, de
connaître les codes de société qu’il traversait, pour saisir dans toute leur
vérité non seulement l’apparence des êtres rencontrés, mais quelque chose
au-delà de la beauté, peut-être ce que l’on appelle l’âme. Les photos de Hans
Silvester ne se regardent pas, elles se lisent. Elles n’appartiennent pas au
monde du reportage, mais à celui de l’art. […] Il rentrait d’Ethiopie, me
présenta des photos de ce voyage, je mesurai la liberté de cet homme, la façon
dont il avait évité de charger sa vie de contraintes, de paraître, de
faux-semblants. Cet homme libre, riche d’une magnifique énergie, qui s’était
frayé un chemin en accord avec ses convictions, me fascinait autant que son
travail. Il devenait à mes yeux La Pérouse, le capitaine Cook, Jack London et,
par certains aspects, Claude Lévi-Strauss… »

En ce qui me concerne, je suis tombée sur les
Portraits
de chats de Hans Silvester au cours d’une de mes randonnées en librairie et
ce fut le coup de cœur immédiat. Je n’avais encore jamais vu de chats pris
d’aussi près, regardant fixement l’objectif, sans en être apparemment effrayés et je plongeais aussitôt dans leurs regards magnifiques aux couleurs
incroyables. Page après page, comme on tourne un kaléidoscope, j’étais fascinée
et pensais que leurs yeux contenaient toutes les couleurs de la Terre. Je
repartais donc avec l’ouvrage sous le bras pensant qu’il pouvait être une
source d’inspiration dans un thème différent. Lequel ? Je l’ignorais
encore. Le livre fut mis de côté et le nom du photographe tomba dans l’oubli
mais je retenais ses images de chats. Puis, autre balade en librairie un ou
deux mois plus tard, je tombais sur l’ouvrage
Les Habits de nature et
là-encore, je fus subjugée par tant de beauté et le nom de Hans Silvester pris
enfin toute sa grandeur lorsque je pris connaissance de ses publications dont
le fameux
Portraits de chats qui était déjà dans ma collection. Que
dire ? Son livre
Les Habits de nature, époustouflant, représente un
chant de poésies et un hymne à la vie. Sans aucun doute, il participe à la
richesse de la variété des cultures. Un trésor à découvrir ! Hans Silvester
est un poète de la photographie, un virtuose de l’image et ses images sont de
l’art…

« Dans cette partie de l’Afrique de l’Est, la savane
impose son paysage de grands arbres isolés, de buissons épars et de hautes
herbes sèches. En comparaison, près de l’eau la végétation se fait presque
luxuriante : papyrus, fleurs, arbres fruitiers sauvages… Et cette
luxuriance est comme une incitation à l’expression, au spectacle. Là, à portée
de main, une multitude de plantes invitent chacun à toutes les fantaisies décoratives. »
« Pour les avoir longuement observés, ces peuples
montrent un véritable don : un quelconque élément végétal – feuille, tige,
fleur, herbe, racine – se métamorphose instantanément en accessoire
vestimentaire sorti tout droit d’un conte de fées ou d’un récit fantastique,
sans ridicule aucun. Cette faculté est le propre des sociétés humaines vivant
en symbiose avec la nature. Elle est pour eux une garde-robe infinie, le plus
fabuleux magasin d’accessoires qui puisse s’imaginer. »
Dessiner d’après une photographie :
Matériel utilisé :
Base de fusain blanc (White coal)
Crayons au pastel (Conté à Paris, Caran d’Ache)
Gomme plastique
 |
En haut (Photos de Hans Silvester) |
Drawings : Catherine Pulleiro
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