vendredi 20 avril 2018

D'après Hans Silvester en Afrique de l'Est !


ETHNOLOGIE… PHOTOGRAPHIE… DESSIN

Les Habits de la nature, Hans Silvester, Editions de la Martinière, 2007
Portraits de chats, Hans Silvester, Editions de la Martinière, 2012

Qui est Hans Silvester ? Né en 1938 en Allemagne, membre de l’agence Rapho, Hans Silvester fait ses premières photos à l’âge de douze ans. Défenseur inconditionnel de la nature, les derniers grands reportages de ce voyageur l’ont mené en Inde, au Rajasthan, ainsi qu’en Afrique, dans la basse vallée de l’Omo, travail qui a déjà fait l’objet d’un ouvrage aux Editions de la Martinière : Les Peuples de l’Omo. Il publiera également chez le même éditeur Un amour de chats, Les chats du bonheur, Chevaux de Camargue, Les Ecrits du vent, C’était hier et C’était ailleurs.

A noter également son livre Portraits de chats avec des textes de Raphaële Rives (2012) : « Intriguée par cette ethnologue du félin, je m’aventurai dans son œuvre. Je tombai d’abord sur un magnifique ouvrage, Les habits de la nature. Il faut dire que j’ai passé des années de ma vie à créer des vêtements, à les affiner, à les ajuster. Les habits de la nature révélaient un peuple inconnu, vivant de nos jours dans la vallée de l’Omo, berceau de l’humanité. […] Chaque ouvrage nous invitait à contempler un univers, animal ou humain, jamais surpris, toujours respecté. Hans Silvester, aussi discret que certains chats, sachant s’intégrer à un milieu choisi pendant des mois, voire des années, afin de comprendre, de connaître les codes de société qu’il traversait, pour saisir dans toute leur vérité non seulement l’apparence des êtres rencontrés, mais quelque chose au-delà de la beauté, peut-être ce que l’on appelle l’âme. Les photos de Hans Silvester ne se regardent pas, elles se lisent. Elles n’appartiennent pas au monde du reportage, mais à celui de l’art. […] Il rentrait d’Ethiopie, me présenta des photos de ce voyage, je mesurai la liberté de cet homme, la façon dont il avait évité de charger sa vie de contraintes, de paraître, de faux-semblants. Cet homme libre, riche d’une magnifique énergie, qui s’était frayé un chemin en accord avec ses convictions, me fascinait autant que son travail. Il devenait à mes yeux La Pérouse, le capitaine Cook, Jack London et, par certains aspects, Claude Lévi-Strauss… »

En ce qui me concerne, je suis tombée sur les Portraits de chats de Hans Silvester au cours d’une de mes randonnées en librairie et ce fut le coup de cœur immédiat. Je n’avais encore jamais vu de chats pris d’aussi près, regardant fixement l’objectif, sans en être apparemment effrayés et je plongeais aussitôt dans leurs regards magnifiques aux couleurs incroyables. Page après page, comme on tourne un kaléidoscope, j’étais fascinée et pensais que leurs yeux contenaient toutes les couleurs de la Terre. Je repartais donc avec l’ouvrage sous le bras pensant qu’il pouvait être une source d’inspiration dans un thème différent. Lequel ? Je l’ignorais encore. Le livre fut mis de côté et le nom du photographe tomba dans l’oubli mais je retenais ses images de chats. Puis, autre balade en librairie un ou deux mois plus tard, je tombais sur l’ouvrage Les Habits de nature et là-encore, je fus subjugée par tant de beauté et le nom de Hans Silvester pris enfin toute sa grandeur lorsque je pris connaissance de ses publications dont le fameux Portraits de chats qui était déjà dans ma collection. Que dire ? Son livre Les Habits de nature, époustouflant, représente un chant de poésies et un hymne à la vie. Sans aucun doute, il participe à la richesse de la variété des cultures. Un trésor à découvrir ! Hans Silvester est un poète de la photographie, un virtuose de l’image et ses images sont de l’art…


« Dans cette partie de l’Afrique de l’Est, la savane impose son paysage de grands arbres isolés, de buissons épars et de hautes herbes sèches. En comparaison, près de l’eau la végétation se fait presque luxuriante : papyrus, fleurs, arbres fruitiers sauvages… Et cette luxuriance est comme une incitation à l’expression, au spectacle. Là, à portée de main, une multitude de plantes invitent chacun à toutes les fantaisies décoratives. »



 « Pour les avoir longuement observés, ces peuples montrent un véritable don : un quelconque élément végétal – feuille, tige, fleur, herbe, racine – se métamorphose instantanément en accessoire vestimentaire sorti tout droit d’un conte de fées ou d’un récit fantastique, sans ridicule aucun. Cette faculté est le propre des sociétés humaines vivant en symbiose avec la nature. Elle est pour eux une garde-robe infinie, le plus fabuleux magasin d’accessoires qui puisse s’imaginer. »





Dessiner d’après une photographie :

Matériel utilisé :
Base de fusain blanc (White coal)
Crayons au pastel (Conté à Paris, Caran d’Ache)
Gomme plastique

En haut (Photos de Hans Silvester)
 Drawings : Catherine Pulleiro   

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