lundi 26 novembre 2018

Dessin du jour : tête de David !


David (1501-1504) par Michel-Ange

Matériel utilisé
Craies blanches, papier noir Canson, Format A3

Extraits de MICHEL-ANGE par Romain Rolland, Les Maîtres de l’art, Paris.

« Dès sa jeunesse, dit Condivi, il [Michel-Ange] s’était voué non seulement à la sculpture et à la peinture, mais à tous les autres arts, avec une si dévorante énergie, qu’il dut se séparer presque complètement de la société des hommes. Pour cette raison, beaucoup le tinrent pour orgueilleux, d’autres pour excentrique et pour fou… En réalité, ce fut son amour seul du travail, son travail sans répit, qui le fit seul, car il était tellement pris par la joie et le ravissement que le travail lui donnait, que la société des hommes ne lui offrait aucune distraction, mais plutôt lui causait de l’ennui, en le détournant de ses propres méditations : ainsi que Scipion le Grand avait coutume de dire, jamais il n’était moins seul, que quand il était seul. »
« Cette solitude passionnée fut l’âme même du génie et de l’œuvre de Michel-Ange. Il vécut renfermé en lui, sans attaches réelles avec l’art de son temps.[…] On peut dire que, du commencement à la fin, il s’est nourri de sa propre substance. Qui le connait connaît déjà son œuvre. »
« Ce qui frappe le plus dans cette nature d’une unité impérieuse, c’est d’y voir assemblés des mondes ennemis : une brutalité matérielle et un idéalisme serein ; un enivrement de la force et de la beauté païenne et un mysticisme chrétien ; un mélange de violence physique et d’abstraction intellectuelle ; une âme platonicienne dans un corps d’athlète. Une union indissoluble de forces opposées, qui fit sans doute une partie de ses souffrances, fait aussi sa grandeur unique.  On sent que l’équilibre souverain de cet art est le produit d’une lutte acharnée, et c’est le sentiment de cette lutte qui communique à l’œuvre son caractère héroïque. Tout est passion, jusqu’à l’abstraction même ; et l’idéalisme, qui chez tant d’artistes est une cause de froideur et de mort, est ici un foyer d’amour et de haine. »
« Michel-Ange est en dehors de son temps, seul, à part, et colossal. Comme une grande montagne, il oblige ceux qui habitent au pied au désir invincible d’atteindre à son sommet ; et quels hommes furent jamais moins capables de gravir ces âpres et sublimes hauteurs ! » […] Qu’eût pensé Michel-Ange de ces disciples serviles, lui qui disait fièrement : « Qui va derrière les autres ne va jamais devant ; et qui ne sait pas créer de son propre fonds ne peut tirer aucun profit des ouvrages des autres ! » 

cf. MICHEL-ANGE sculpteur, peintre, architecte de Charles Sala, Terrail, Paris 1995.
cf. Michel-Ange au siècle de Carpeaux, catalogue d’exposition du musée des Beaux-Arts de valenciennes, 2012.
Drawings : Catherine Pulleiro

mercredi 14 novembre 2018

Dessins du jour : personnalités de l'Histoire !

Gandhi

Sitting Bull

Matériel utilisé :
Craies blanches, papier noir Canson, traitement numérique

Drawings : Catherine Pulleiro