mardi 27 mars 2018

Portrait d'Indien au crayon !



Sitting Bear, Arikara

Le volume d'Edward S. Curtis est une ressource formidable pour trouver des photographies d'Indiens et découvrir leur mode de vie. Pour cette étude de dessin, j'ai choisi le portrait de Sitting Bear de la tribu Arikara parce qu'il était présenté en pleine page et me permettait de saisir quelques détails importants.
J'ai utilisé un crayon à mine (HB) et des crayons noirs de diverses gradations sur du papier Kraft. J'ai également utilisé du fusain blanc (white coal) de différentes gradations. Généralement, je varie les prises de vues avec mon appareil photo car les impressions me semblent toujours uniques...





COUP DE CŒUR !

SITTING BULL (1831-1890), Chef Sioux Hunkpapa né dans le Dakota du Sud (Etats-Unis) près du fleuve Missouri, plus exactement sur la rive de Gran River.

Synopsis du livre Sitting Bull, sa vie, son temps de Robert M. Utley :

« Figure légendaire de l’Histoire, tout comme Géronimo, Sitting Bull incarne avec force la résistance acharnée du peuple indien face à l’envahisseur. Aucune biographie n’avait jusqu’à présent retracé avec un même souci de vérité historique sa destinée pourtant si souvent mise en scène. Robert M. Utley, historien américain de renom, auteur entre autres de Guerres indiennes, du Mayflower à Wounded Knee (Albin Michel), a poursuivi cet objectif avec rigueur et précision.
Sitting Bull, sa vie, son temps replace dans son époque, mais aussi dans son contexte social, ethnologique, culturel et humain, la vie de ce chef sioux réputé parmi les siens pour son courage, son humilité, sa sagesse et sa générosité. De son enfance dans le Missouri, dans les années 1830, en passant par la guerre contre les Américains dont le point culminant sera la bataille de Little Bighorn, fatale au général Custer, jusqu’à sa reddition forcée, puis sa mort en 1890, en pleine danse des esprits, Sitting Bull y apparaît comme un chef d’Etat et de guerre hors pair, mais aussi comme un homme d’une nature rare et complexe. Robert M. Utley s’est attaché à rétablir la vérité, souvent faussée par les mensonges ou par le mythe, au fil de cette biographie monumentale, qui est aussi la geste d’un homme au destin exceptionnel. »

Paroles de Sitting Bull :

« Je tiens à ce que tous sachent que je n’ai pas l’intention de vendre une seule parcelle de nos terres ; je ne veux pas non plus que les blancs coupent nos arbres le long des rivières ; je tiens beaucoup aux chênes dont les fruits me plaisent tout spécialement. J’aime à observer les glands parce qu’ils endurent les tempêtes hivernales et la chaleur de l’été, et, comme nous-mêmes, semblent s’épanouir par elles. »


Drawing : Catherine Pulleiro

lundi 12 mars 2018

Tribute to Françoise Huguier, photographer !

Siberia

L'album édition 2018 de Reporters sans frontières (RSF), nous donne actuellement l’occasion de découvrir (ou de revoir) 100 photographies de Françoise Huguier. Et, à cette occasion, l’Agence VU’ à Paris, située au 58 rue Saint-Lazare nous propose quelques uns de ses clichés jusqu'au 31 mars. Des photographies bien différentes de part leur thème, leur localisation, leur prise de vue… Un panneau, tout d’abord, intitulé « Jardin intime » nous dévoile le rapport de la photographie avec la photographe : « Le sujet photographié est extérieur par définition, mais communique la personnalité du photographe. L’image prise révèle la singularité de l’auteur dans l’intimité de la prise de vue et son dévoilement ultime à travers l’éditing. Prendre une photo est d’abord un concept immatériel : je vois, je shoote. Et m’approprie ainsi une histoire qui ne m’appartient pas d’emblée mais qui devient mienne, révélée sur des tirages conservés chez moi, partie intégrante de mon intimité. L’éditing est une étape essentielle du dévoilement de soi, dépassant et contredisant même parfois le ressenti au moment de la prise de vue […] L’éditing est compliqué, car il enduit souvent une lutte d’influence inconsciente entre sa propre personnalité et l’actualité stylistique en photographie […] »


En ce qui me concerne, j’ai beaucoup aimé la salle regroupant des photos de fillettes vêtues de leur plus belle robe sur un fond de papier fleuri (image composée). Dans son livre En route pour Behring (1993), Françoise Huguier faisait déjà poser des fillettes assises ou en pied dans une pièce de la maison. Contrairement à Robert Doisneau qui prenait des clichés d’enfants à la volée et en tirait des expressions variées, Françoise Huguier s’est attachée à fixer des images d’enfants immobiles comme si elle voulait marquer ce moment précis de l’enfance qui résonnait en elle, celui de son enlèvement à l’âge de huit ans.


Le parcours de Françoise Huguier est tout à fait étonnant et courageux. Je pense à ses séjours en Afrique et en Sibérie, et à ses nombreux voyages à travers le monde. Je vous invite d’ailleurs à lire son autoportrait intitulé Au doigt et à l’œil, livre précieux d’une femme photographe. Il n’en existe pas beaucoup. Cela nous donne tout d’abord une idée sur la carrière d’une femme dans ce métier. Qu’est-ce qu’il faut faire pour réussir ? Quel est le chemin à suivre pour durer dans ce métier ? Quel est le genre de relations sociales et professionnelles propre à ce milieu ? Quels sont les événements qui ponctuent le parcours d’une photographe documentaire ? Il n’y a, bien-sûr, pas de réponse unique à toutes ces interrogations mais son expérience personnelle répond en quelque sorte à ce type de questionnements qui peut affleurer l’esprit un jour ou l’autre. Puis, on avance avec elle et on vit son quotidien pas toujours facile pour des raisons climatiques, culturelles, structurelles etc. mais on découvre la vie dans toute sa palette de couleurs : « Françoise Huguier apparaît ici comme une exploratrice qui n’a rien à envier aux pionnières du siècle passé : Au doigt et à l’œil se lit aussi comme un formidable roman d’aventures. », indique la dernière phrase du synopsis du livre.  

 Françoise Huguier a reçu de nombreux prix dont le prestigieux World Press Photo en 1993. 

BIBLIOGRAPHIE

Sur les traces de l’Afrique fantôme, photographies de Françoise Huguier, Maeght Editions, 1990.

En route pour Behring, texte et photos de Françoise Huguier, Maeght Editions, 1993.

Secrètes, texte et photos de Françoise Huguier, Actes Sud, 1996.

Sublimes, texte et photos de Françoise Huguier, Actes Sud, 1999.

J’avais huit ans, texte et photos de Françoise Huguier, Actes Sud, 2005.

Photo Poche Françoise Huguier, photos de Françoise Huguier, Actes Sud, 2012.

Les Nonnes, photos de Françoise Huguier, Filigranes Editions, 2013.

Kommunalki, texte et photos de Françoise Huguier, Actes Sud, 2008.

Au doigt et à l’œil, texte Françoise Huguier & Claire Dereux, Sabine Wespieser Editeur, 2014.

Virtual Seoul, photos de Françoise Huguier, Actes Sud, 2016.

100 photos de Françoise Huguier pour la liberté de la presse, Reporters Sans Frontières, 2018. 


Drawing / Catherine Pulleiro