Tous les dessins (sauf Sitting Bull) ont été
réalisés à partir des photos d’Edward Sheriff Curtis (1868-1952) présentées
dans son livre L’Amérique Indienne publié chez Albin Michel (Terre
Indienne) en 1992 et dans le livre The life & Art of the North American
Indian de John Anson Warner publié chez Hamlyn en 1975. Il est possible de
découvrir Edward Curtis à travers sa
biographie intitulée L’attrapeur d’ombres – La vie épique d’Edward S.
Curtis écrite par Timothy Egan. Puis, en anglais (américain), n’oublions
pas l’imposante œuvre en 12 volumes d’Edward S. Curtis, North American
Indians, Norwood Mass, 1922. Et si vous allez aux Etats-Unis, vous pourrez
découvrir ses photographies dans des expositions qui lui font encore honneur…
Gouverneur de San Juan, Pueblo |
Synopsis du livre – « Né dans une
réserve du Dakota au début du XXe siècle, Tahca Ushte, alias John Fire
Lame Deer, a vécu mille vies. Tour à tour clown de rodéo, soldat, peintre,
berger, chanteur, il est avant tout un homme-médecine. Gardien de la
spiritualité et des traditions de son peuple sioux, il livre dans ces mémoires
un témoignage empli de sagesse, de sensibilité et d’humour. Un chant de
résistance face à la culture imposée par les Wasichus – les
Blancs. »
Il y a aussi un petit livre très intéressant intitulé « Pieds nus sur la terre sacrée » qui est un reccueil de textes rassemblés par T.C. McLuhan, éditions Folio sagesses, sorti en 2015. Quelques mots sur l’auteur et le livret : « C’est la découverte de l’œuvre du photographe Edward S. Curtis (1868-1952), The North American Indian, qui conduisit T.C. McLuhan à refaire sur ses traces le périple qui l’avait entraîné d’une tribu indienne à l’autre à travers l’Arizona, le Nouveau-Mexique, la Californie, le nord de la Colombie-Britannique (Canada) et l’Etat de Washington. En parvenant, avec patience, à tisser des relations de confiance avec les nombreuses tribus qu’il avait rencontrées (plus de quatre-vingts), Curtis avait consacré trente ans de sa vie à photographier une civilisation en voie de disparition, rapportant plus de quarante mille clichés. Dans Pieds nus sur la terre sacrée (Denoël, 1974, nouvelle édition en 2011), T.C. McLuhan a poursuivi ce travail en réunissant et en présentant de nombreux textes, accompagnés de photographies de Curtis, appartenant au patrimone écrit ou oral des Indiens d’Amérique du Nord. »
Two Moon, Cheyenne |
Le présent volume reprend les deux premières
parties de Pieds nus sur la terre sacrée (qui en compte quatre) :
« T.C. MacLuhan donne dans le premier volet la parole aux membres de diverses
tribus pour évoquer notamment leur existence en harmonie avec leur
environnement naturel, considéré comme sacré. Les témoignages réunis dans la
seconde partie traitent davantage de la mise en péril du mode de vie ancestral
des Indiens d’Amérique du Nord par l’arrivée de l’homme blanc (anéantissement
des troupeaux, invasion des terres), entraînant l’affaiblissement et la
disparition de l’esprit de leurs peuples. »
Two Moon, Cheyenne |
Cree Woman |
Owl Old-Woman, Sarsi |
Sitting Bull |
Tatanka Iyotake, surnom Sitting Bull
(Bison-Assis), 1831-1890, né à Grand River, dans le
Dakota du Sud., chef des Sioux du Dakota. Adversaire des colons américains dans
la conquête de l’Ouest.
Pour John Fire Lame Deer, Sitting Bull était
un wicasam wakan (un saint homme) : « Lui peut guérir,
prophétiser, parler aux plantes, se faire entendre des pierres, conduire la
danse du Soleil et même influencer le temps. Mais pour un tel homme, ce ne sont
là que des plans sans importance qu’il a traversés. Le wicasa wakan
se tient au-delà. Il détient la wakanya wowanyanke, la grande vision.
Sitting Bull était ainsi. Lorsqu’il a eu sa vision à la danse du Soleil de
Medecine Rock, il a vu de nombreux soldats en tuniques bleues s’effondrer et il
a entendu une voix lui dire : « Je te les donne parce qu’ils n’ont
pas d’oreilles. » Sitting Bull savaient que les Indiens gagneraient la
prochaine bataille. Il n’a pas combattu, ni même dirigé les hommes. Il n’a rien
fait d’autre que laisser sa sagesse et son pouvoir agir pour son peuple. »
Sitting Bull |
Pour une biographie de Sitting Bull, lire le livre de Robert Marshall Utley "Sitting Bull - sa vie, son temps" paru chez Albin Michel (Terre indienne) en septembre 1997.
Quand à Crazy Horse, ami de Sitting Bull, il n'a jamais souhaité être pris en photo donc il n'existe pas de portrait de lui. Un jour, il répondit : « Ami, pourquoi veux-tu raccourcir mon existence en m’enlevant mon ombre ? »
Propos relatés par Godfrey Chips
(homme-médecine) à John Fire Lame Deer : « Cet homme, Crazy Horse,
était avant tout un pacifique, mais à la vue de son peuple massacré, eh bien,
il a reçu un pouvoir, alors il a commencé à se battre. C’était un tendre, mais
la vie a fait de lui un tueur. La haine était en lui. Il n’a jamais aimé les
Blancs et il est mort ainsi. Aussi son esprit m’a dit ne pas vouloir qu’ils
élèvent un monument pour touristes en son nom. »
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