vendredi 2 février 2018

H. Cartier-Bresson et R. Doisneau 日本語

アンリ・カルティエーブレッソン  と ロベール・ドアノー

Mon hommage à Henri Cartier-Bresson !
 THE MIND'S EYE
“For me the camera is a sketchbook, an instrument of intuition and spontaneity, the master of the instant which, in visual terms, questions and decides simultaneously. In order to “give a meaning” to the world, one has to feel oneself involved in what one frames through the viewfinder. This attitude requires concentration, a discipline of mind, sensitivity, and a sense of geometry – it is by great economy of means that one arrives at simplicity of expression. One must always take photographs with the greatest respect for the subject and for oneself.

To take photographs is to hold one’s breath when all faculties converge in the face of fleeing reality. It is at that moment that mastering an image becomes a great physical and intellectual joy.

To take photographs means to recognize – simultaneously and within a fraction of a second – both the fact itself and the rigorous organization of visually perceived forms that give it meaning. It is putting one’s head, one’s eye, and one’s heart on the same axis.

As far as I am concerned, taking photographs is a means of understanding which cannot be separated from other means of visual expression. It is a way of shouting, of freeing oneself, not of proving or asserting one’s originality. It is a way of life.” (p. 15-16)


“The mind’s eye - Writings on Photography and Photographers” by HCB, Aperture, New-York, 1999.

 


 PHOTOGRAPHY & DRAWING: A PARALLEL



“Photography is, for me, a spontaneous impulse coming from an ever-attentive eye, which captures the moment and its eternity. Drawing, with its graphology, elaborates what our consciousness grasps in an instant. Movies tell a story visually. Photography is an immediate reaction, drawing a meditation.” (p. 45)



ABOUT ROBERT DOISNEAU



“Our friendship is lost in the darkness of time. We will no longer have his laugh, full of compassion, nor his hard hitting retorts, so funny and profound. Never told twice: each time a surprise. But his deep kindness, his love for all beings and for a simple life will always exist in his work.” (1994)


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LES DESSINS D'HENRI CARTIER-BRESSON

On connaissait le photographe, ici, avec ce livre étonnant et magnifique on découvre avec surprise le dessinateur. Tous ses dessins sont au crayon ! On découvre son autoportrait, des paysages (des lieux suisses, des vues du Cotention, de la Provence… ), des perspectives rendues par des arbres ou une rue, des vues de ville comme Berne ou Paris (le canal Saint-Martin, le jardin des Tuileries, le pont Marie, l’église Saint-Sulpice, le jardin des Plantes, les toits de Paris, des avenues etc…), des natures mortes (légumes), des nues féminins, plusieurs dessins de son chat endormi, des copies des grands maîtres comme Ingres, Géricault, Van Eyck, Goya etc… puis des portraits d’amis impressionnants.
Son trait de crayon semble rapide : il cherche, il fouille l’exactitude par une multitude de traits qui laisseront apparaitre la forme ou la composition. Une facette du photographe à découvrir absolument si l’on aime ses clichés et un complément incontournable pour tous les Amoureux de photos et de dessins. Quelle bonne surprise ! Ouvrage publié chez Buchet/Chastel (Meta-Editions) à Paris, en 2004. Disponible normalement à la Librairie du musée du Louvre…

« Ses dessins sont exposés au Minneapolis Institute of Art, au musée des Beaux-Arts de Montréal, au musée d’Art contemporain de Kyoto, au Royal College of Art à Londres, au Kunsthaus à Zurich et au Palazzo Medici à Florence. » (détail du synopsis du livre)


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EXPOSITION DE PHOTOS DE ROBERT DOISNEAU AU JAPON (KYOTO 2005).

CATALOGUE D’EXPOSITION BILINGUE FRANÇAIS/JAPONAIS
 
« L’immobilité est un luxe dans la cité où tout est mouvement. S’arrêter c’est désobéir, il est bon de se planter au milieu de l’agitation et d’attendre de voir surgir l’heureuse proposition du hasard. Souvent un diable malin envoie à l’instant précis où la fatigue fait naitre l’inattention l’image qui ne se reproduira plus jamais. » Robert Doisneau – page 81

「あらゆるものが動いている都市の中では、動かないというのはひとつの贅沢だ。立ち上まることは従わないことだ。喧騒の中に突っ立って待ち、偶然が幸運に満ちた提案をする、そんな何かが出現するのを見るのはよいことだ。ときに、意地悪な悪魔が、疲れて注意がふと欠けるそんな瞬間をわらって、二度と再現できないようなイメージを送ってよこす」。


« Notre amitié se perd dans la nuit des temps. Nous n’aurons plus ni son rire plein de compasion, ni ses réparties percutantes de drôlerie et de profondeur. Jamais de redite, chaque fois la surprise. Mais sa bonté profonde, l’amour des êtres et d’une vie modeste, est pour toujours dans son œuvre. »  Henri Cartier-Bresson – page 120

「私たちの友情は時間の闇の中に消えてゆく。
あの思いやりに満ちた笑いも、おかしくてそのうえ深みのある当竟即妙の受け答えも、もはや私たちには味わえない。
二度煎じはひとつもなく、いつも新しい驚きだった。
けれども、かれの底知れぬ善意と、生きている人々や慎ましい人生に向けられた愛情は、いつまでもかれの作品のなかに生きている」。アンリ・カルティエーブレッソン

« A ma grande surprise me voici arrivé dans le troisième âge et bien incapable de justifier ce qui m’a poussé à faire tant d’images depuis plus d’un demi-siècle.

Etait-ce par un instinctif réflexe de survie avec le désir de prendre possession des apparences fugitives ou plus simplement une façon de marquer ma joie d’être au monde et de voir clair.

Loin du confort des studios j’ai préféré le contact rugueux de la rue. Je dois avouer avoir trouvé dans de spectacle grouillant de quoi satisfaire une sorte de vampirisme personnel.

Dans ce théâtre permanent les propositions du hasard en bousculant toutes les réminiscences picturales ou littéraires viennent apporter une salutaire leçon d’humilité.

Pour ne pas me perdre dans ce foisonnement, je me suis inventé les règles d’un jeu où l’humour et la pudeur viennent me servir de limites.

Le résultat n’est absolument pas objectif. La principale vertu de ce faux témoignage est d’apporter quelque lumière sur le caractère du délinquant.
Quant au reste il faudrait être bien savant pour expliquer comment la pesanteur d’un processus optique-mécanique-chimique peut laisser filtrer l’allégresse d’un moment privilégié.

Ceux à qui j’ai pu transmettre une émotion personnelle m’écrivent parfois du bout du monde. Ces messages sont les plus précieuses récompenses que peut recevoir un homme à la fin de sa vie.

Alors finalement peut-être ai-je fait toutes ces images avec le secret espoir de me découvrir de nouveaux amis. » Robert Doisneau – page 122

「驚いたことに、私はもう老年に達しているが、半世紀以上もの間、何が私にこれほど多くの写真を撮り続けさせてきたのか未だわからないでいる。
時の流れの中に消え去って行く現象の数々を我が物としたいという想いが、私に本能的にシャッターを押させたのか、それともただ、自分がこの世に存在すること、物を明らかに視ることの歓びの表現だったのかもしれない。
私は安楽なスタジオの中よりも、街に出て、そのざらざらした現実に触れることを好んだ。混沌とうごめく風景の中にしか、私の中の魔性のようなものが求めるものを見つけられなかった・・・」
1987年 秋 ロベール・ドアノー

MON HOMMAGE A ROBERT DOISNEAU

Une étude de dessin à partir de sa photo « L’enfant émerveillé » (1951)
「びっくりさせられた子供」1951
 




Drawings on black paper : Catherine Pulleiro

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